Pourquoi un Bar des Sciences ?

 

Sous l'impulsion de la Société Française de Physique (SFP), le premier bar des sciences a eu lieu le 3 mars 1999 à la Baie des Singes à Cournon. Créé par un automaticien (Pierre BONTON), un physicien (Jean-François MATHIOT) et un volcanologue (Nicolas ARNAULD) avec un soutien fort de la « maison de l'innovation »  (Cécile NORE) du département, il propose 7 à 8 bars par an généralement les premiers mardis du mois. L'originalité est de réunir un panel de 4 à 5 experts, sur un thème scientifique donné, pour qu'ils répondent aux questions d'un large public. Le thème du premier bar était : La terre comme un livre ouvert. Très vite nous avons proposé à d'autres disciplines de se joindre à nous (biologie, mathématiques, philosophie, histoire et géographie, médecine …) puis nous avons constitué un conseil scientifique qui a pour rôle de définir les thèmes et de trouver les intervenants. Il se réunit deux fois par an. En 2018 le bar des sciences est devenu une association « Au bar des Sciences ».

 


 

À bâtons rompus

 

Le principe est simple : des scientifiques et des citoyens, mais aussi des chefs d’entreprise, des professionnels, des étudiants, … échangent sur des sujets scientifiques choisis à l’avance.

 

Cette opportunité permet à un public, le plus large possible, de rencontrer des chercheurs pour débattre avec eux. Une occasion pour chacun d’améliorer ses connaissances et se faire sa propre idée sur des sujets scientifiques très variés.

 

Comprendre le sens du progrès

 

La communauté scientifique régionale s’est engagée dans une démarche originale de culture scientifique : les Bars des Sciences. Un succès jamais démenti qui se traduit par une assistance de 80 à 250 participants, tant la population est en demande d’une information scientifique accessible et fiable.

 

 

Tous les premiers mardis du mois… depuis le printemps 1999, se tient donc à « la Baie des Singes » à Cournon un lieu de débat ouvert à tous. Le "Bar des Sciences" permet de jeter un pont entre un monde scientifique trop souvent replié sur lui-même et un public en quête de connaissances et d’échanges.

 

 

Des centaines de chercheurs et des milliers de citoyens ont fait vivre près de 150 débats, soit plus de 500 heures d’échanges sur les sciences, les technologies et leurs conséquences éthiques et sociétales.

 

 

Des débats parfois passionnés, mais toujours détendus, autour de "ce que l'on sait actuellement". L’intelligence artificielle. Les aliments de demain. L’enfant et l’écran. Progrès et innovation. Le genre. Migrations et brassages de populations. Le changement climatique. Le chercheur est-il responsable des conséquences de ses recherches ? Les 3 premières minutes de l’univers. Le cerveau des sportifs. OGM : sommes-nous manipulés ? Aimer. Objets connectés. Le bonheur… Telles sont quelques-unes des multiples questions autour desquelles débattent des scientifiques et des citoyens réunis chaque mois autour d’un thème au Bar des Sciences.

 

Ils se retrouvent nombreux à la Baie des Singes — un café-théâtre choisi pour démythifier la science — autour d’un verre et de la même passion :

 

 

  • apprendre les uns des autres,

  • exercer son esprit critique,

  • échanger des idées,

  • comprendre le sens du progrès,

  • distinguer sciences et croyances, faits et opinions,

  • faire vivre le débat citoyen.

 

 

 

 

 

Le Bar des Sciences existe dans le Puy-de-Dôme depuis 1999 avec ses habitués et même ses inconditionnels, dans un lieu qui, par tradition, représente en France un espace d’échanges informels et conviviaux : le café.

 

Des objectifs

  • favoriser des rencontres entre grand public, scientifiques, acteurs de la vie socio-économique, artistes… mais aussi permettre la confrontation transdisciplinaire entre chercheurs au-delà des clivages.

  • offrir à tous la possibilité de s’informer et de prendre part aux débats suscités par les sciences dans un contexte différent de l ‘ambiance « conférence »

  • aller bien plus loin qu’une démarche « vulgarisatrice », pour faire percevoir au grand public des enjeux qui le concernent directement dans la recherche actuelle.

  • faire connaître les chercheurs et valoriser le potentiel scientifique donc l’image de Clermont-Ferrand, du Puy-de-Dôme, de l’Auvergne. 

Des valeurs très actuelles

 

Au moment où les fake news et les théories complotistes émergent comme jamais, les scientifiques doivent assumer leur mission : faire avancer les connaissances mais également les diffuser dans la société pour éclairer le débat public. En ce sens la vulgarisation des connaissances est un enjeu majeur dans une société progressiste.

 

Nous vivons une époque où une multitude de sites alternatifs entretiennent la confusion et tendent à assimiler faits, opinions et croyances. Pire : nous vivons une ère de post-vérité où les faits se confondent avec les mensonges.

 

Il est devenu plus facile de propager rapidement via Internet une fausse information que de collecter patiemment les faits permettant la construction d’une théorie étayée. La démarche scientifique est infiniment plus complexe que les mécanismes à l’origine des fake news.

 

La science est plus exigeante qu’un simple clic sur Internet. Dans un monde où le flot d’information est constant, il devient difficile de mesurer la véracité de chaque information ce qui revient à faire confiance à la source de l’information. Certains individus, en rupture avec le système médiatique actuel, vont privilégier des sources d’information « conspirationnistes » alimentés par des idéologies sous-jacentes.

 

Face à ces mécanismes et à ces tendances, les scientifiques engagés depuis près de deux décennies dans les Bars des Sciences, ont résolument fait le choix de la médiation scientifique et de l’éducation à l’esprit critique.

 

Ils ne se préoccupent pas seulement de leurs recherches. Ils expliquent leur démarche aux citoyens, démontrent pourquoi il faut refuser les certitudes et apprendre à penser tout en doutant de ses connaissances. Il s’agit parfois d’une forme de combat contre l’obscurantisme.